Un peu d'histoire (France et Grenoble)

John Taylor, qui devait devenir plus tard le 3ème Président de l'Eglise restaurée arriva le 18 juin 1850 au petit port maritime de Boulogne sur Mer avec ses deux compagnons Curtis Bolton et William Howells. Ensemble, ils inaugurèrent la prédication de l'Evangile aux peuples de langue française. L'instabilité politique créait des crises fréquentes qui entravèrent l'oeuvre des premiers missionnaires. Lorsqu'en 1852, Napoléon III renversa la 1ère République, Elder Taylor fut obligé de quitter la France, non sans avoir supervisé la traduction du Livre de Mormon, pour la première fois en Français.

Au cours des 50 années qui suivirent, peu de travail missionnaire fut accompli dans les pays francophones. Mais en 1899, des missionnaires voyageurs des missions Belgo Hollandaise et Germano Suisse se mirent à travailler parmi les français, les suisses et les belges.

En 1912, la Mission Française fut officiellement organisée. La première guerre mondiale obligea tous les missionnaires à évacuer le territoire, et la mission fut fermée le 30 aoüt 1914. Elle fut à nouveau ouverte 5 ans après l'armistice.

Le jeudi 18 mars 1926, Elder Clifton F. Hansen fut le premier missionnaire à plein temps à Grenoble. Il fut rejoint par Elder Virgil E. Peterson le jeudi 28 décembre de la même année. La Branche de Grenoble fut alors organisée. Ce fut le début de la prédication de l'Evangile dans la région.

Le 14 août 1929 eurent lieu les deux premiers baptêmes à Grenoble : soeur Marie Berthier Colomb et soeur Marie Bevollet Morard. En 1931, Frère et soeur Fargier se font baptiser à Valence.

En 1936, les missionnaires sont retirés de France au fur et à mesure qu'ils terminent leur mission à cause de la crise économique qui paralyse les Etats Unis. Cette même année, frère Léon Fargier est ordonné ancien à la prêtrise de Melchisedek.

En 1939, suite à la déclaration de la guerre, ils reçoivent l'ordre de leur consulat de rentrer aux Etats-Unis. 21 missionnaires se rassemblent à Valence et les autres à Paris. Il ne reste alors en France qu'un seul frère détenant la prêtrise de Melchisedek, frère Léon Fargier. Il est nommé responsable de l'Eglise pour la France, frère Simon pour la Suisse et frère Devignez pour la Belgique. En france : Paris, Lyon, Grenoble, St Diez, Besançon, Montpellier, St Etienne, Valence, Tarbes, Nîmes et St Florent sont les villes où les membres sont non organisés en Branche puisque sans prêtrise. En cette année 1939, la ville de Grenoble compte le nombre le plus important de membres de l'Eglise en France. Dans toutes les villes, seules l'organisation de la Société de Secours subsiste avec frère Fargier comme dirigeant de Prêtrise en France. Pendant toute cette période de Seconde guerre mondiale, il leur rend fidèlement visite tous les deux mois pour administrer la Sainte-Cène, donner des discours et des bénédictions de Prêtrise. Frère Fargier, homme de foi, n'a jamais hésité une seule fois à franchir la zone occupée par les Allemands pour aller rendre visite aux membres de l'Eglise fidèles. Pendant la seconde guerre mondiale, frère Fargier a même baptisé deux personnes.

Au début de 1945, chaque membre en France a reçu du siège de l'Eglise un colis de vêtements, de vivres et de vitamines. Chaque colis comportait également l'adresse de Frère Fargier en tant que dirigeant de l'Eglise. Malheureusement, ces colis étaient frappés de droit de douane de 30.000 anciens francs chacun. Frère Fargier a alors écrit au ministre des finances lui indiquant la teneur des colis et que leurs destinataires étaient tous membres de l'Eglise de Jésus-Christ de saints des derniers jours. Suite à cette lettre, les colis furent tous exonérés de frais de douane et fruent tous distribués aux membres.

En 1946, après la guerre, un nouveau Président de Mission arrive avec 16 missionnaires qui repartent dans les petits groupes de membres existants. Petit à petit, les Branches sont réorganisées. Frère Fargier devient le Président de District pour toute la France jusqu'en 1950 où le District de Lyon est réorganisé. De nouveau, la Branche fut à nouveau fermée par manque de missionnaires à plein temps.

Ce n'est qu'en 1953 que la Branche de Grenoble a été réouverte avec Edward Schnmidt comme Président.

En 1955, le choeur du Tabernacle Mormon fit une tournée en Europe et se produisit au Palais de Chaillot à Paris. A l'époque, il y avait environ 1 500 membres de l'Eglise dans tout le pays. La construction du premier lieu de culte en France fut terminée à Nantes en 1962.

En 1974, 29 membres français étaient en mission pour l'Eglise.

En décembre 1960, la population des membres de l'Eglise à Grenoble était de 49 personnes et, en mars 1961, de 56 personnes. Les membres locaux de la branche de Grenoble commencèrent à servir localement pour remplir tous les appels de direction de l'Eglise.

En 1975, il y avait en France 10 000 membres et 16 500 en 1985.

En juillet 1986, la Paroisse de Grenoble est divisée pour créer la Branche de Chambéry avec frère Gérard Charrut comme premier Président de Branche.

En raison de la croissance de l'Eglise, la Paroisse de Grenoble est à nouveau divisée le 24 novembre 2002 pour créer deux nouvelles assemblées : la Paroisse de Grenoble Vercors et la Branche de Grenoble Belledonne avec Serge Bertola comme Evêque et Richard Kirby comme Président de Branche. La population des membres de l'Eglise à Grenoble s'élève alors à 396 membres.

Au 31 décembre 2005, le Pieu de Lyon compte désormais 11 unités de l'Eglise dans la région avec 2219 membres.

Il y a plus de 30 000 membres de l'Eglise en France, dont beaucoup proviennent de familles qui sont dans l'Eglise depuis deux, trois ou quatre générations. L'Eglise compte 8 pieux (diocèses), 135 assemblées dans les 115 lieux de cultes répartis à travers toute la France.

Posts les plus consultés de ce blog

L'Eglise au 3e forum généalogique de Grenoble

Sabrina et Laurent s'unissent pour l'éternité