Léon Fargier, fidèle pionnier Grenoblois

HISTOIRE DE LEON FARGIER, extraits :

extrait 1
"C'est à Valence que je me sens attiré par Dieu. Je suis conduit par son pouvoir vers les missionnaires mormons. Avant de les rencontrer, je n'avais jamais lu la Bible. À cette époque-là, j’assiste le matin aux réunions de l'Armée du Salut et le soir aux réunions de l'Église de Jésus-Christ. Après avoir prié, je reçois de Dieu la révélation que la vérité se trouve dans l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et je suis baptisé et confirmé par Robert Hull le 13 août 1932. Le même jour, ma femme est baptisée par Ivan Jones et confirmée par Hebert Merrill.

Après avoir accepté l'Évangile je me trouve tout transformé. J'ai le désir de m'instruire pour être utile à Dieu qui a été si bon pour moi. Aussi, Dieu m’appelle à devenir un de ses serviteurs et je suis ordonné à l’office de diacre par le président Woolf (président de mission), à Lyon, le 14 mai 1933. Dans cette même ville, à la conférence de novembre, je suis ordonné instructeur par le président Lang (président de mission suivant). Le 18 avril 1934, je suis ordonné à l'office de prêtre dans la prêtrise d'Aaron par Frère Alfred Bissell.

Après mon ordination à l’office de diacre, la crise financière commence à sévir aux États-Unis. De ce fait les missionnaires deviennent rares. Beaucoup de branches ferment, aussi je m'engage au service de Dieu et deviens un missionnaire local.

Lorsque les missionnaires sont retirés des branches de Grenoble et Valence, je me rends une fois par mois dans chacune de ces villes pour y tenir une réunion. Le 22 juillet 1934, j'ai la grande joie de baptiser Frère Alphonse Brel à Grenoble. En juillet 1935, les missionnaires reviennent à Grenoble d’où ils se rendent à Valence une fois par mois. Ils sont de nouveau retirés en mars 1936. À cette date je reprends la direction des réunions à Grenoble et Valence. Le 22 mai, je me rends à Grenoble pour faire la connaissance du président Ursenbach (président de mission) et de son épouse qui sont de passage. Ce jour-là le président Ursenbach m’ordonne à l'office d'ancien."


........
extrait 2
Août 1942

Visite à frère Brel à Montrigaud, où j'ai dû retourner à pied - 29 km - jusqu'à Romans.

Malgré cela, je suis heureux d'accomplir ce travail missionnaire et je remercie Dieu pour cet honneur. Je continue toujours à tenir des réunions de culte à Grenoble et à Valence.

Nous sommes bénis par Dieu et ressentons la présence de son Esprit.
Vers la fin de ce mois j'ai emmené la petite Annette, fille d'Annette Baux, à Chamas ; à cette occasion j'ai aussi tenu une réunion familiale de culte.

Mon service missionnaire a continué durant toute la durée de l'occupation nazie. Pendant ce temps, j'ai visité successivement les membres de l’Église à Grenoble, Saint Étienne, Lyon, Menies et Marseille. J'ai recherché soeur Castelli mais ne l'ai jamais rencontrée.
..............

extrait 3
Août 1945

"J'ai baptisé les Fumades à Saint Julien, dans la petite rivière Auzonnet, soeur Pierrette Julian de Nîmes, soeur Annette Marie Baux et soeur Yvette Claire Baux. J'ai confirmé ces soeurs le même jour et nous avons dîné sur l'herbe par un temps magnifique.

Une fois la France libérée, je suis rentré directement en relation avec l’Église à Salt Lake City, et par ce moyen, les membres de France ont pu recevoir des colis.

J’ai aussi visité soeur Planchon à Saint Dié, dans les Vosges, ainsi que soeur Marguerite Trevisan à Tarbes, dans les Hautes Pyrénées, et son fils à Thiviers, en Dordogne."

Son activité attire l’attention de la grande presse. Paris-soir titre le lundi 1er juillet 1941, en première page : « M. Fargier, seul pasteur mormon de la zone libre a baptisé ses quinze ouailles dans la piscine municipale de Grenoble ». En page intérieure, on s’étend sur son action avec photos à l’appui et sur l’Église en général. L’article est signé Merry Bromberger.

Le témoignage plus complet et l'histoire de Léon Fargier sont disponibles dans :

http://www.lafeuilledolivier.com/Histoire/Fargier.htm

Et dans le registre de l'histoire de Grenoble, à la date du mercredi 17 juin 1981 est consigné :

"Décès d'un frère de 87 ans, Léon Fargier à Seyssinet, près de Grenoble. ... Tous les frères et soeurs qui y assistaient était très émus. Frère Gargier était un membre modèle, un vrai saint des derniers jours, dévoué et actif.... Trois jours avant sa mort, c'est lui même qui a voulu bénir la Sainte-Cène...."

Posts les plus consultés de ce blog

L'Eglise au 3e forum généalogique de Grenoble

Sabrina et Laurent s'unissent pour l'éternité